La capacité à se contrôler est traditionnellement associée à des capacités cognitives plutôt avancées. Pourtant une étude de chercheurs suédois montre aujourd’hui que les mésanges charbonnières sont capables de faire preuve d’une étonnante maîtrise de soi.

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    Les mésanges charbonnières sont décidément pleines de ressources. C'est ce que vient confirmer une étude de biologistes de l'université de Lund (Suède). Selon leurs résultats, la mésange charbonnière est capable de contrôler ses impulsions. Une maîtrise de soi qui égale quasiment celle d'animaux réputés beaucoup plus intelligents qu'elle comme les corbeaux et les chimpanzés.

    Pour en arriver à cette conclusion, les biologistes ont soumis les mésanges à des tests simples de mise en œuvre. Ils ont placé de la nourriture à l'intérieur de cylindres transparentstransparents et ouverts aux extrémités. Les mésanges qui ont picoré le cylindre pour accéder à la nourriture ont échoué au test. Celles qui se sont déplacées vers l'une des ouvertures ont réussi.

    La mésange et le chimpanzé ont un point commun : ils savent maîtriser leurs impulsions. © Thomas Lersch, Wikipedia, CC by-2.5

    La mésange et le chimpanzé ont un point commun : ils savent maîtriser leurs impulsions. © Thomas Lersch, Wikipedia, CC by-2.5

    Pas de lien avec la taille du cerveau ?

    Au final, 80 % des mésanges ont su faire preuve d'un certain contrôle et ne pas céder au comportement impulsif de picorer le cylindre. Un chiffre qui dépasse celui de la plupart des animaux déjà testés ainsi et qui place les mésanges charbonnières presque sur un pied d'égalité avec les chimpanzés. « C'est incroyable compte tenu du fait que le cerveaucerveau d'une mésange correspond à seulement 0,1 % de celui d'un chimpanzé », précise Anders Brodin, professeur à l'université de Lund.

    Cette étude fait suite à celle réalisée par la même équipe il y a quelques années. Elle avait conclu que les mésanges charbonnières sont capables d'observer d'autres oiseaux à distance. Objectif, mémoriser où ceux-ci cachent leurs provisions de nourriture afin de mieux pouvoir les leur voler.