Il y a des pluies d’étoiles filantes tout au long de l’année, été comme hiver. Voici les sept plus remarquables, à ne pas manquer. Vous en aurez plein les yeux, pourvu que le ciel soit clair et dénué de pollution lumineuse.


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    En tournant autour du Soleil, la Terre traverse immanquablement chaque année les mêmes courants de poussières essaimées par des comètes lors de leurs incursions dans le Système solaire interne. C'est ainsi que se répètent les pluies d'étoiles filantes, plus ou moins intenses, selon les années. À noter qu'il ne s'écoule pas un mois sans un essaim météoritique (la liste complète ici). Il s'agit le plus souvent de petites bruinesbruines, que l'on remarque à peine mais il y a aussi de grosses averses météoritiques -- qui parfois, selon la densité des débris cométaires, virent à la tempêtetempête (plusieurs centaines ou milliers de météores visibles par heure) -- ponctuent l'année.

    Voici les sept plus belles pluies d'étoiles filantes présentées dans un ordre chronologique, autrement dit les sept plus actives. Des rendez-vous à ne pas manquer, hiverhiver comme été, pour des nuits zébrées d'éclats lumineux. N'oubliez pas de vous vêtir chaudement pour profiter au maximum de ces spectacles célestes et surtout, de choisir un site le plus préservé possible de l'embarrassante pollution lumineuse, très nuisible. Enfin, rappelons que la présence de la LuneLune (surtout gibbeuse ou pleine) réduit la visibilité des étoiles filantes. C'est toujours mieux quand elle n'est pas là (ou quand elle se couche tôt).

    Les Quadrantides, pic d’activité le 4 janvier

    Les Quadrantides n'est pas l'essaim météoritique le plus populaire de l'année, sans doute parce qu'il est actif durant les nuits froides du début de l'hiver, entre le 28 décembre et le 12 janvier. Pourtant, au plus fort, il vaut le détour affichant typiquement un taux de 25 météores par heure, au cours de la nuit du 3 au 4 janvier. Pénétrant l'atmosphèreatmosphère terrestre à une vitessevitesse moyenne de 41 km/s, les météores sont vraisemblablement originaires de la comète endormie 2003 EH1 -- et peut-être aussi de 96P/Machholz.

    Photo composite des Léonides dans le ciel de Monument Valley. © Sean M. Sabatini, Apod (Nasa)
    Photo composite des Léonides dans le ciel de Monument Valley. © Sean M. Sabatini, Apod (Nasa)

    Les Lyrides, pic d’activité le 22 avril

    Entre deux pluies printanières, on peut espérer de belles éclaircies pour sortir dehors observer (loin de toutes pollutions lumineusespollutions lumineuses comme il se doit) l'averse météoritique des LyridesLyrides. Ces étoiles filantes laissent dans le ciel des traces lumineuses visibles quelques secondes. On peut les voir surgir dans la nuit, en direction de Véga (constellationconstellation de la Lyre), entre le 14 et le 30 avril. Lors du pic d'activité, dans la nuit du 21 au 22 avril (mais il faut aussi surveiller les nuits précédentes et suivantes), on peut en surprendre une vingtaine par heure pénétrant dans notre atmosphère à une vitesse moyenne de 50 km/s. Le taux horaire peut parfois être 10 fois supérieur. Les Lyrides sont associées à la comète C/1861 G1 Thatcher dont la période orbitalepériode orbitale est de 415 ans.

    Êta Aquarides, pic d’activité le 6 mai

    C'est au cœur du printemps, entre le 19 avril et le 28 mai, que font ragerage les Eta Aquarides. Comme leur nom l'indique, le radiantradiant de l'essaim météoritique se situe dans le Verseau, une constellation qui malheureusement ne s'élève pas très haut au-dessus de l'horizon aux latitudeslatitudes moyennes dans l'hémisphère nordhémisphère nord, ce qui profite davantage aux spectateurs situés dans l'hémisphère australhémisphère austral. L'essaim météoritique, peu connu, est approvisionné par la très célèbre comète de Halleycomète de Halley à chacun de ses passages (tous les 76 ans). Au plus fort de son activité, dans la nuit du 6 au 7 mai, il pleut environ 30 météores par heure, voire deux ou quatre fois plus selon les années. Tenez-vous prêt à les observer : il y a parfois de belles surprises comme en 2013, avec 140 météores qui ont fendu le ciel en une seule heure.

    Les Perséides, pic d’activité le 13 août

    La pluie d'étoiles filantes des Perséides est assurément la plus célèbre de l'année. Notamment parce qu'elle se déroule durant les belles soirées d'été, au cours des vacances, et qu'elle est l'une des plus actives. L'essaim météoritique alimenté par la comète 109P/SwiftSwift-Tuttle (sa période orbitale est de 133 ans) s'étend du 17 juillet au 24 août. Son activité culmine traditionnellement les 12-13 août, avec un taux horaire qui peut dépasser, selon les années, les 120 météores. Comme son nom l'indique, le radiant des PerséidesPerséides est dans la constellation de Persée.

    Photo composite des Orionides, pluie d’étoiles filantes active en octobre. Comme on peut le voir, le radiant de l’essaim météoritique se situe au-dessus d’Orion, entre son épaule <a href="//www.futura-sciences.com/sciences/actualites/etoile-passe-t-il-betelgeuse-devenue-etoiles-plus-brillantes-ciel-quelques-jours-105461/" title="Que se passe-t-il avec Bételgeuse, devenue une des étoiles les plus brillantes du ciel en quelques jours ?">Bételgeuse</a> et les pieds des Gémeaux. © Lu Shupei, Apod (Nasa)
    Photo composite des Orionides, pluie d’étoiles filantes active en octobre. Comme on peut le voir, le radiant de l’essaim météoritique se situe au-dessus d’Orion, entre son épaule Bételgeuse et les pieds des Gémeaux. © Lu Shupei, Apod (Nasa)

    Les Orionides, pic d’activité le 21 octobre

    La comète de Halley est à l'origine des Eta Aquarides du printemps et des OrionidesOrionides, au milieu de l'automneautomne. L'essaim météoritique débute vers le 2 octobre et s'achève un mois plus tard, le 7 novembre. C'est entre le 21 et le 22 octobre que l'activité est la plus forte. Pénétrant l'atmosphère à une vitesse moyenne de 66 km/s, les Orionides sont alors entre 20 et 30 à percer le ciel chaque heure. Certaines années, le taux horaire atteint 50.

    Les Léonides, pic d’activité le 17 novembre

    L'essaim météoritique des LéonidesLéonides, qui s'étend du 6 au 30 novembre, fait preuve d'une activité très variable selon les années. Au plus fort, généralement dans la nuit du 17 au 18 novembre, le taux horaire moyen est de 10 à 20 météores. Mais il arrive, comme en 1833, 1866 ou 1966, que la pluie se transforme en tempête, promettant alors sur l'atmosphère terrestre des milliers de météores en une nuit. Un spectacle inoubliable qui se produit peu après le passage de 55P/Tempel-Tuttle (tous les 33 ans), la comète qui ravitaille ces filonsfilons depuis des siècles. Le radiant des Léonides est dans le LionLion.

    En 2017, c’était la cohue dans le ciel de décembre. Sur cette photo composite, des dizaines d’étoiles filantes ont zébré le ciel au cours de la nuit du 13 décembre. Plus de 160 météores par heure furent recensés. Un très bon cru ! © Juraj Tóth, AMOS Team
    En 2017, c’était la cohue dans le ciel de décembre. Sur cette photo composite, des dizaines d’étoiles filantes ont zébré le ciel au cours de la nuit du 13 décembre. Plus de 160 météores par heure furent recensés. Un très bon cru ! © Juraj Tóth, AMOS Team

    Les Géminides, pic d’activité le 14 décembre

    Alimentée, selon toute vraisemblance, par 3200 Phaéton (une ancienne comète ?), la pluie d'étoiles filantes des GéminidesGéminides est une des plus importantes -- si ce n'est la plus importante -- de l'année. Active à l'orée de l'hiver, entre le 7 et le 17 décembre, elle promet un taux horaire de 60 à 75 météores au plus fort, entre le 13 et le 14 décembre. Toutefois, les bonnes surprises sont nombreuses. En 2017 par exemple, plus de 150 étoiles filantes furent dénombrées en une heure. Et cela dura une grande partie de la nuit. Pour beaucoup d'observateurs, les Géminides est sans conteste la plus belle pluie d'étoiles filantes de l'année !

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