Au terme d’une mission record entamée le 11 juin dernier, l’équipage de Shenzhou-10 est retourné sur Terre sans encombre. Les trois taïkonautes se sont posés dans une zone désertique de la région autonome de Mongolie-intérieure. Un nouveau succès qui permet à la Chine d’envisager sereinement la suite de son programme spatial de vols habités.

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    Après le lancement de la mission Shenzhou-10 le 11 juin, les trois membres d'équipage de ShenzhouShenzhou-10, dont une femme, avaient rejoint le module orbital Tiangong-1Tiangong-1, à bord duquel ils ont séjourné pendant 12 jours. Les taïkonautes Nie Haisheng, Zhang Xiaoguang et Wang Yaping ont ainsi effectué des expériences en sciences de la vie et en biologie humaine, et donné un cours à des élèves depuis l'espace sur les principes physiques fondamentaux. Ils ont également réalisé plusieurs tâches préparatoires aux futurs vols habitésvols habités.

    Le retour sur Terre de l'équipage de Shenzhou-10 s'est déroulé sans problème. Après s'être décroché manuellement de Tiangong-1, l'équipage a pris la route en direction de la Terre et s'est posé en Mongolie-intérieure, dans une zone d'atterrissage utilisée par toutes les missions habitées chinoises précédentes.

    Comparaison de l'intérieur du module russe Zvezda de la Station spatiale internationale et du module chinois Tiangong-1. La Chine est maintenant prête pour mettre en place une petite station spatiale inhabitée. © Nasa, CCTV

    Comparaison de l'intérieur du module russe Zvezda de la Station spatiale internationale et du module chinois Tiangong-1. La Chine est maintenant prête pour mettre en place une petite station spatiale inhabitée. © Nasa, CCTV

    La Chine apprend vite et bien avec ses vols habités

    Ce cinquième vol habité chinois depuis 2003 est aussi le plus long jamais réalisé par la Chine. Il a surtout permis à Nie Haisheng d'établir un nouveau record chinois de durée de séjour en orbiteorbite. En deux missions, il totalise quelque 470 heures passées dans l'espace.

    Maintenant que l'agence spatiale chinoise (CNSA) a démontré qu'elle maîtrise les rendez-vous orbitaux et les séjours humains dans l'espace, l'étape suivante verra deux modules orbitaux s'amarrer ensemble et accueillir un équipage chaque année. Si l'on se fie aux agendas initiaux, il ne devrait pas y avoir de vol habité avant 2016. En 2015 est prévu le lancement de Tiangong-2. Dix ans après le lancement de sa première mission habitée, la Chine est donc mûre pour construire en orbite une petite station spatiale inhabitée.